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Philippe ContalTisserand numérique Créateur de #TerritoireDigital www.PhilippeContal.info Recherche
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"Ce qui est visible n'est que le reflet de ce qui est invisible."
Abba Arika, rabbin babylonien (175-247) Rencontre J'avais repéré cet endroit pendant une balade précédente, en vélo. J'avais décidé d'explorer le petit cours d'eau environné d'une sorte de sous-bois à la végétation luxuriante. Enfourchant à nouveau mon véhicule tout terrain, je suis reparti à la rencontre de ce lieu de repos, à quelques kilomètres seulement de chez moi. J'ai pris plusieurs photographies de l'eau, de son reflet, de l'herbe et des arbres qui longent le petit ruisseau. Pose longue, prises de vue en série pour faire quelques essais d'exposition variable, je travaillais alors plus sur la technique que sur le sujet. J'avais cependant remarqué que quelques papillons virevoltaient dans la végétation. Je m'installai donc sur un rocher afin de prendre un petit animal aux ailes colorées en photographie. Après une bonne demi-heure de patience, je découvris un magnifique balai aérien entre deux libellules, l'une rouge et noire, l'autre orangée avec des reflets verts sur le corps. Le téléobjectif permet bien entendu de prendre l'animal en photographie sans le perturber mais il faut tout de même se trouver assez près de lui pour pouvoir l'avoir en gros plan. Un pied dans l'eau, je pus me placer à moins de 3 mètres des deux libellules sans les déranger. Pas question d'utiliser la mise au point automatique. Elle se perd dans la végétation et ne donne pas une netteté suffisante. De plus, la profondeur de champ est très étroite avec ce type d'optique. C'est donc manuellement que je réglai mon appareil photo. Après plusieurs dizaines de clichés, je remarquai deux choses. Tour d'abord, les deux animaux revenaient très souvent sur les mêmes branches. D'autre part, elles battaient deux fois des ailes lorsqu'elles se posaient. J'en conclus qu'il me fallait me positionner sur une zone d'atterrissage et que je devais photographier la libellule peu après qu'elle se soit posée. Quelques essais encore... puis j'ai réussi à obtenir ce que j'imaginais, cette photo que vous pouvez désormais voir et partager. J'étais parti pour travailler l'eau, la roche et la végétation. Je l'ai fait, mais mon plus grand plaisir provient de cette rencontre avec les deux petites fées aux ailes colorées et au long corps tubulaire. En ce dimanche après-midi de mai, sous un soleil radieux, au bord d'une eau calme, accompagné des seuls bruits du ruisseau et des animaux qui peuplent la nature, les deux libellules m'ont offert cette danse dans les airs. Ai-je été seulement un observateur attentif ? Les deux reines aux reflets métalliques ont-elles remarqué ma présence ? La magie fait partie de notre quotidien. Mais nous n'en avons pas conscience, tout simplement...
Note : sur Voyage immobile, un "tableau" est la combinaison d'une photographie, d'une citation et d'un rédactionnel de l'auteur. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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